Une édition rare et « authentique » du « Faux Soir » sera mise aux enchères à Bruxelles (alors que Michaël Roskam est en train d'en faire un futur blockbuster)
COMMUNIQUE DE PRESSE
Alors que le célèbre réalisateur Michaël Roskam commence le tournage du blockbuster belge « Le Faux Soir » - un film sur l'une des opérations les plus remarquables de la résistance belge pendant la Seconde Guerre mondiale - la maison de vente bruxelloise Arenberg Auctions met aux enchères certaines des éditions les mieux conservées du faux Soir du 9 novembre 1943. Avec un budget de plus de 13 millions d'euros et un casting impressionnant, le film devrait connaître un grand succès. Le véritable « Faux Soir » est désormais mis aux enchères pour un prix de départ remarquable d'à peine 250 euros, mais ce montant devrait encore augmenter considérablement.
« Le faux Soir » raconte l'histoire d'un journal volé et contrôlé par les nazis - Le Soir – dont une édition a été détournée en 1943 par un groupe de résistants à Bruxelles. Le résultat fut une version falsifiée du Soir qui ridiculisait les Allemands eux-mêmes. Un coup d'éclat qui a eu un retentissement bien au-delà des frontières du pays. « Votre acte de résistance a beaucoup compté pour le moral de la population dans l'Europe occupée » : c'est en ces termes que Sir Winston Churchill en personne a félicité les héros du « Faux Soir ». Le Premier ministre britannique a ainsi témoigné son admiration pour l'exploit des résistants belges.
Plus de quatre-vingts ans plus tard, Michaël Roskam rend hommage à l'un des actes de résistance les plus courageux de la Seconde Guerre mondiale, avec un casting de premier ordre. Le rôle principal sera interprété par l'acteur belge Arieh Worthalter. Worthalter est un acteur plusieurs fois récompensé à l'échelle internationale, surtout connu pour son rôle de Pierre Goldman dans « Le Procès Goldman ». Matthias Schoenaerts devait également participer, mais a dû se désister juste avant le tournage.
Premier cas de « hacking » médiatique
Les 16 et 17 octobre, Arenberg Auctions mettra aux enchères deux exemplaires originaux du « Faux Soir », dont un premier tirage extrêmement rare avec la date « erronée » du 23 septembre sous l'annonce d'une vente publique, ainsi qu'un exemplaire dont la date a été rayée. En outre, deux exemplaires du véritable Soir du 9 novembre 1943 et cinq exemplaires d'un « faux » faux Soir – pour ceux qui suivent encore – diffusé à l'occasion du film « Un soir de joie », sorti en 1955 et réalisé par le réalisateur bruxellois Gaston Schoukens. Sont également mis aux enchères dans le même lot : des timbres commémoratifs à l'occasion du 50e anniversaire du « Faux Soir », six cartes postales représentant le faux Soir, etc.
« Un acte de résistance qui risquait peu à peu de tomber dans l'oubli est aujourd'hui remis à l'honneur, notamment grâce à l'adaptation cinématographique. Le lot que nous mettons aux enchères ici a donc une valeur historique indéniable », explique Henri Godts, expert chez Arenberg Auctions. « Il s'agit de l'un des coups les plus spectaculaires de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. En une nuit, 50 000 exemplaires du faux Soir ont été distribués dans tous les kiosques bruxellois, pour la plus grande joie de la population. Malheureusement, cette histoire, généralement considérée comme le premier cas de « hacking médiatique », a connu une issue moins réjouissante. La Gestapo a réussi à identifier la rotative qui avait servi à l’impression et près de vingt personnes impliquées dans la réalisation du faux Soir ont été arrêtées dont cinq vont mourir dans les camps de concentration. »
« Corbillards à vendre »
Le journal, qui comptait alors deux pages, se moquait ouvertement des nazis et de la propagande qu'ils avaient créée, dans une série d'articles qui parodiaient très subtilement les militaires allemands. Dans les exemplaires bien conservés qui sont aujourd'hui mis aux enchères, tout est encore parfaitement lisible.
« L'éditorial de la fausse édition du Soir commémorait par exemple le 25e anniversaire de la défaite allemande en 1918 et était signé par Raymond De Becker, rédacteur en chef de la rédaction collaboratrice. Et parmi les annonces, on pouvait lire par exemple : « Corbillards à vendre. Conditions spéciales pour les familles traîtresses et les collaborateurs. », explique Henri Godts d'Arenberg Auctions.
Outre le « Faux Soir », d'autres œuvres remarquables seront mises aux enchères les 16 et 17 octobre chez Arenberg Auctions, une maison de vente aux enchères spécialisée dans les livres anciens, les atlas et les photographies. Ainsi, la seule « œuvre d'art » à caractère politique que René Magritte ait jamais réalisée sera mise sur le marché pour la première fois.
Toutes les images peuvent être utilisées sans droits d'auteur, à condition que la source soit citée. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous montrer les œuvres dans la salle de vente en tant que journaliste.
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Jeroen Luyckx, Arenberg Auctions - 0496 95 53 18 - jeroen@arenbergauctions.com