Loyers à Bruxelles en hausse de 10 %, retrait des bailleurs et de plus en plus de familles exclues du marché locatif
Une étude réalisée par CENTURY 21 Benelux révèle les premiers effets de l'introduction de la réglementation des loyers à Bruxelles

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
- Un peu plus de six mois après l'introduction de la grille des loyers à Bruxelles, depuis mai dernier, les premiers effets se font sentir. Et ils ne sont pas positifs. Au lieu d'une baisse des loyers, Bruxelles est désormais confrontée à une augmentation de 10 % par rapport à l'année dernière. Tel est le résultat d'une étude réalisée par CENTURY 21 Benelux, le groupe immobilier le plus important et le plus représentatif de la Région de Bruxelles-Capitale.
- Depuis peu, le nombre de candidats locataires se présentant aux moments de visite a augmenté en moyenne de 15 % par rapport à l'année précédente. Et le nombre de contrats de location conclus a diminué de 25 %. Cela indique une pénurie croissante, expliquant la hausse des prix. Près de la moitié des agences immobilières ont désormais établi des listes d'attente.
- De plus en plus de bailleurs commencent à vendre leurs immeubles et appartements à Bruxelles. « Il existe une incertitude quant à leur rendement, car les loyers peuvent plus facilement être contestés. Ils préfèrent jouer la carte de la sécurité », explique Kevin Rentmeesters de CENTURY 21 Benelux.
- Le groupe d'agents immobiliers, en collaboration avec l'Union professionnelle du secteur immobilier (UPSI/BVS), appelle le Parlement bruxellois et le futur gouvernement à revoir en profondeur la grille des loyers afin de maintenir des loyers abordables. « La mesure partait sans doute d'une bonne intention. Il faut éliminer les excès. Mais nous constatons un effet inverse. De plus en plus de candidats locataires se retrouvent exclus et la pression sur le marché locatif augmente », souligne-t-il.
En mai 2025, le parlement bruxellois a instauré une grille des loyers plus contraignante. Celle-ci permet aux locataires de vérifier, via une commission paritaire des loyers, si le loyer qu’ils paient est ou non excessif et, le cas échéant, de le contester. Cette mesure est censée faire baisser les loyers et rendre le marché locatif plus concurrentiel.
CENTURY 21, leader du marché dans la Région de Bruxelles-Capitale en matière de vente et de location de biens immobiliers résidentiels, a décidé d'évaluer l'effet de cette mesure en procédant à une enquête auprès de ses 30 agences franchisées bruxelloises. La période comprise entre mai 2025 et août 2025, soit les trois premiers mois suivant l'entrée en vigueur, a été examinée de près et comparée à la situation au cours de la même période l'année précédente, c'est-à-dire en 2024.

Loyers augmentés d'environ 10 %
L'étude révèle plusieurs conclusions frappantes : toutes les agences CENTURY 21 à Bruxelles signalent une forte augmentation des loyers par rapport à la même période l'année dernière, soit environ 10 % en moyenne.
« Et c'est exactement le contraire de l'objectif visé par la mesure », explique Kevin Rentmeesters, gestionnaire de réseau chez CENTURY 21. « Tous les agents immobiliers constatent la même évolution : une hausse importante des loyers. Cette hausse est plus rapide dans certaines communes et certains quartiers que dans d'autres. »
Les bailleurs vendent de plus en plus
La hausse des prix est due à une pénurie croissante. Deux agences sur trois constatent en effet que de plus en plus de propriétaires décident de vendre leur bien plutôt que de le louer. Elles constatent qu'environ 5 % des locations de leur portefeuille se sont transformées en dossiers de vente.
« De plus en plus de bailleurs préfèrent vendre leur bien plutôt que de prendre le risque de devoir baisser le loyer et de subir ainsi des pertes », explique Kevin Rentmeesters.
Environ 25 % de contrats de location en moins conclus
Toutes les agences signalent une baisse du nombre de contrats de location conclus entre mai et août 2025 par rapport à la même période l'année précédente. En moyenne, cela représente environ 25 % de contrats de location en moins. Le nombre de dossiers de location gérés par les agences diminue également, généralement entre 10 et 20 %.
« La régulation des loyers était attendue depuis un certain temps et nous constatons clairement ses effets sur l'offre. L'offre diminue considérablement. Et il ne fait aucun doute que d'autres bailleurs vont partir, car de nombreux contrats de location sont encore en cours. Si cette tendance se poursuit, il sera encore plus difficile de trouver un logement abordable à Bruxelless », explique Kevin Rentmeesters.

15 % de candidats en plus lors des journées portes ouvertes
Une offre réduite signifie moins de choix et des recherches plus longues pour les candidats locataires. La grande majorité des agences indiquent que le nombre de candidats se présentant aux visites a augmenté : de 15 % en moyenne. De plus, la moitié des agences ont commencé à établir des listes d'attente pour les candidats locataires.
Kevin Rentmeesters: « Aujourd'hui, ceux qui souhaitent louer un logement doivent chercher beaucoup plus longtemps et doivent faire face à la concurrence d'un plus grand nombre de familles. Nos agents immobiliers constatent que de plus en plus de candidats locataires se tournent vers des communes situées en dehors de la Région de Bruxelles-Capitale. Ce changement pourrait également entraîner une hausse des prix dans ces communes. »
Une mesure bien intentionnée mais totalement inefficace
« L'introduction d'une grille des loyers renforcée est sans aucun doute une mesure bien intentionnée, mais elle n'a pas du tout l'effet escompté. Il faudra intervenir autrement si l'on veut maintenir les loyers à un niveau abordable à Bruxelles », déclare Rentmeesters.
Katrien Kempe, porte-parole de UPSI/BVS (Union professionnelle secteur immobilier) partage son avis.
« Le problème ne réside pas tant dans l'introduction d'une grille des loyers en soi, mais plutôt dans la manière dont elle a été mise en place. Les prix de référence sont basés sur des données obsolètes, sans transparence ni visibilité quant à leur actualisation. En conséquence, un grand nombre de loyers bruxellois apparaissent à tort comme “excessifs”, ce qui rend la mise en location totalement peu attrayante », explique Katrien Kempe. « Au final, c'est le locataire qui en est la victime, car il lui sera de plus en plus difficile de trouver un logement. »
CENTURY 21 et l'Union professionnelle du secteur immobilier demandent avec insistance au parlement bruxellois de revoir en profondeur l'ordonnance qui a introduit la grille des loyers.
« Certes, certains excès doivent être supprimés. Mais la seule véritable façon de maintenir les loyers à un niveau abordable est de créer une offre supplémentaire. Le fait qu’il n’y ait pas de gouvernement bruxellois et donc personne aux commandes rend la situation encore plus préoccupante », expliquent-ils.
CONTACT
Bart Boterman (Story Forward) - bart@weforward.be - 0497 41 15 16
Kevin Rentmeesters (CENTURY 21) - kevin.rentmeesters@century21.be - 0499 03 03 03