Une nature morte méconnue d’Ensor refait surface 80 ans plus tard

Une œuvre d’Ensor, connue uniquement par un carnet de dessin, va être proposée aux enchères par la maison de ventes Arenberg Auctions

Une peinture de James Ensor qui n’a jamais pu être admirée et que l’on pensait perdue vient de refaire surface après 80 ans. Elle passera sous le marteau à la fin du mois de la célèbre maison de ventes bruxelloise Arenberg Auctions. Il s’agit d’une nature morte de James Ensor, représentant des fleurs roses et blanches dans un vase. Cette œuvre qui n’était présente que dans un carnet d’Ensor dormait dans une collection privée. Le fait qu’elle ressorte maintenant en 2024, l’année Ensor, est assez exceptionnel.

James Ensor (1860-1949) est non seulement l’un des peintres belges les plus connus, il est également reconnu comme l’un des principaux pionniers de l’art moderne en Belgique. Son nom évoque souvent des tableaux représentant des personnages avec des masques. Pourtant, il nous a offert de nombreuses autres toiles. En témoigne cette œuvre qui vient de refaire surface et qui sera proposée aux enchères par Arenberg Auctions à Bruxelles.

Ensor est peu associé aux natures mortes, même si celles-ci représentent un quart de ses œuvres. Elles ont souvent été influencées par des éléments de son environnement direct, comme la petite boutique où sa maman vendait des coquillages, des souvenirs chinois ou des articles de carnaval ou la maison de son enfance. La nature morte qui passera prochainement sous le marteau de la maison de ventes Arenberg Auctions représente un vase en poterie bleu et gris avec un bouquet de fleurs blanches et roses.

La mention de la main du peintre en haut de la toile est assez surprenante. En écrivant ‘Pour mes amis Demoulière, / [multiplicateurs de] charité, amis de nos / [aimés de France] et de souffrance. / J.E.’, il dédie sa toile à ses amis et collectionneurs de son œuvre, Monsieur et Madame Demoulière.

Une œuvre présente uniquement dans un carnet de dessin

Ensor faisait des croquis de ses tableaux dans ses carnets. Il y dessinait ses toiles, y notait la date et les dimensions et écrivait qui les achetait ou ce qu’il en advenait. L’œuvre qui vient de refaire surface apparaissait uniquement sous forme d’un croquis annoté dans son carnet Liber Veritatis qu’il a tenu de 1929 à 1941 et qui est conservé aujourd’hui à l’Art Institute de Chicago. Grâce à une inscription supplémentaire dans son carnet, le tableau peut être daté aux alentours du 18 avril 1940, ce qui signifie qu’Ensor l’a peint à l’âge de 80 ans.

Cette œuvre n’a quasiment jamais été montrée et est très vite tombée dans les mains d’un collectionneur privé et par conséquent aussi dans l’oubli. La réapparition de cette œuvre ‘méconnue’ d’Ensor est assez exceptionnelle.

« Le fait que cette toile refasse surface maintenant, après autant de décennies, est un évènement en soi. La composition, les couleurs, la dédicace, la signature et les dimensions du tableau correspondent au croquis du carnet. Non seulement il est extraordinaire que cette œuvre soit aussi bien documentée, mais il est également incroyable qu’une toile qui a complètement disparu du marché pendant 80 ans et qui semblait perdue, réapparaisse l’année même qui est consacrée à Ensor », explique Henri Godts, expert de la maison de ventes Arenberg Auctions.

Dix gravures

Une œuvre d’Ensor qui ressurgit du passé est un évènement en soi parce que la majeure partie des œuvres d’Ensor sont connues. À l’occasion de l’année Ensor, le Mu.ZEE à Ostende a rassemblé au printemps une cinquantaine de natures mortes, provenant de musées nationaux et internationaux ainsi que de collections privées. Une première pour 2024, l’année Ensor. Jamais, en effet, pareille exposition n’avait été organisée pour les natures mortes d’Ensor. Quoi de plus réjouissant donc que de voir surgir une nature morte méconnue du peintre, venant compléter son œuvre !

Ensor était sans aucun doute le plus grand représentant de l’art moderne en Belgique : s’inspirant des peintres Brueghel et Bosch et de leur art fantastique, Ensor a transformé la réalité en une critique acerbe de la bourgeoisie en y ajoutant sa touche avant-gardiste, souvent au moyen d’une expression formelle macabre mêlant squelettes, masques et démons. ‘L’entrée du Christ à Bruxelles' (1888) est l’un de ses tableaux les plus célèbres. Il symbolise parfaitement l’esprit de toute son œuvre. 

Lors des enchères organisées du 27 au 29 juin par la maison Arenberg Auctions, dix gravures d’Ensor seront également passées sous le marteau outre la fameuse nature morte méconnue. Les enchères pour la peinture à l’huile du vase démarreront à 10 000 euros.

A noter : l'image ci-dessus est libre de droits, à condition de mentionner @Arenberg Auctions. Pour toute précision complémentaire, ou si la presse audiovisuelle souhaite voir l'œuvre à l'avance, veuillez nous contacter.


INTERLOCUTEUR PRESSE

Henri Godts, Arenberg Auctions

0495 57 17 09

henri@arenbergauctions.com

 

Dajo Hermans, Story Fwd

0478 84 42 45

dajo@storyfwd.be

 

 

 

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