Un portrait inconnu d’Ensor refait soudainement surface après 125 ans

Un portrait personnel du maître confère une touche particulière à son œuvre

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

À peine a-t-elle refait surface qu’une œuvre de James Ensor, jusqu’alors inconnue, passera sous le marteau la semaine prochaine à la maison de vente aux enchères bruxelloise Arenberg Auctions. Il s’agit d’un portrait fascinant de la mère de l’artiste, alors âgée de 65 ans, réalisé à la peinture à l’huile et signé, qui a été authentifié par l’Ensor Advisory Committee. Les fins connaisseurs la qualifient d’œuvre très personnelle, reprenant tous les éléments caractéristiques de l’œuvre d’Ensor et son éternel clin d’œil ironique. 

Comment est-il possible qu’une toile d’Ensor (1860-1949), dont l’œuvre a déjà été si richement documentée, puisse encore refaire surface en 2025 ? La raison est simple. Une certaine Anna Roose travaillait dans un petit magasin qui vendait du matériel de peinture à Ostende où se rendait de temps en temps Ensor pour acheter des tubes de peinture. L’artiste lui a alors donné ou vendu sa peinture, et, après son décès en 1980, cette toile est revenue au neveu de cette Anna Roose en même temps que d’autres toiles d’Ensor et de Léon Spilliaert.

Le portrait a ensuite été minutieusement conservé pendant plusieurs générations au sein de cette famille, ce qui explique pourquoi elle est peu à peu tombée dans l’oubli et n’a pas été reprise dans le très célèbre catalogue des œuvres d’Ensor, élaboré par Xavier Tricot. La famille qui possédait cette toile depuis des décennies a décidé il y a peu de chercher un nouvel écrin pour cette œuvre particulière.

« Débris », ainsi est intitulée la toile représentant sa mère

La femme représentée sur la toile est sans nul doute la mère d’Ensor : Marie Louise Cathérine Haegheman (1835-1915), alors âgée de 65 ans. Ensor l’a peinte plusieurs fois, comme en 1882 et sur son lit de mort en 1915. Mais ce portrait daté de 1900 vient combler le fossé de plus de 30 ans entre les deux œuvres documentées au Musée Royale des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles) et au Mu.ZEE (Ostende).

La mère d’Ensor est représentée, posant comme sa sœur Mimi dans « Figure revêche » de 1890. Avec Mimi, elle tenait un petit magasin de souvenirs, de coquillages, de chinoiseries, d’articles de carnaval et de masques. C’est là que le jeune Ensor a véritablement laissé libre cours à son imagination.

La majeure partie de la toile semble avoir été peinte à la va-vite, ce qui met d’autant plus en valeur toute l’attention apportée par Ensor au visage et aux mains de sa mère ainsi qu’à la finesse des détails de ceux-ci. Le fait que sa mère soit aussi représentée aux côtés d’un vase chinois n’est pas surprenant en soi : ces vases sont des objets récurrents des nombreuses natures mortes d’Ensor.

L’humour est aussi présent puisqu’il a pris le soin de représenter la vieille femme sous le portrait d’une femme plus jeune. « C’est la touche ironique typique d’Ensor », soulignent les experts de la maison de vente Arenberg Auctions. Le portrait de la jeune femme au-dessus de sa mère n’est d’ailleurs pas un portrait fictif : il a trôné pendant des années dans le salon des parents d’Ensor et peut encore être admiré aujourd’hui dans la Maison James Ensor à Ostende. Pour renforcer davantage cette ironie, Ensor a intitulé sa toile « Débris » — les liens qui unissaient Ensor à sa mère n’étaient pas des meilleurs.

L’Ensor Advisory Committee

Au verso de l’œuvre, à côté de son nom, est mentionnée l’adresse d’Ensor, Vlaanderenstraat 27 à Ostende, où se trouve d’ailleurs désormais la Maison James Ensor.

« Alors que l’Année Ensor vient de se terminer, quoi de plus remarquable que d’avoir un portrait qui refait surface ? », déclare Jeroen Luyckx, expert à la maison de vente Arenberg Auctions. « Et le fait qu’il s’agisse d’un portrait très personnel ajoute une touche encore plus particulière à son œuvre. Bien que celui-ci ne soit pas repris dans le catalogue raisonné, il affiche clairement les qualités picturales et l’humour si caractéristiques d’Ensor. »

Cette toile, authentifiée par l’Ensor Advisory Committee, sera proposée aux enchères par la maison de vente bruxelloise Arenberg Auctions, les 12 et 14 juin prochains, au prix de départ de 80 000 euros. 

Une gravure d’Ensor à 1000 euros 

Lors de cette vente, d’autres œuvres d’Ensor et d’artistes célèbres seront proposées aux enchères. Soulignons en passant que les prix de départ sont très accessibles. Ainsi, une autre œuvre d’Ensor, une gravure le représentant en scarabée, est évaluée au prix de départ de 1000 €.

D’autres œuvres de Salvador Dali, René Magritte, Félicien Rops, Paul Delvaux, Léon Spilliaert ainsi qu’une série de lots intéressants passeront également sous le marteau, les prix variant de 100 à 100 000 euros.


Toutes les images peuvent être utilisées sans droits d'auteur, à condition que la source soit citée. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous montrer les œuvres dans la salle de vente en tant que journaliste.


Contact presse

Dajo Hermans, communicatie Story Forward

0478 84 42 45 - dajo@storyfwd.be ​

Jeroen Luyckx, Arenberg Auctions

0496 95 53 18 - jeroen@arenbergauctions.com

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